Le Ségur de la Santé n’en finit pas de provoquer des remous. Ainsi le syndicat FO appelle à une grande mobilisation le 8 décembre afin de demander l’extension des mesures salariales issues du Ségur à tous les agents et les salariés des secteurs du social et du médico-social dans le secteur public mais aussi dans le privé.
« On ne peut pas avoir des personnes qui restent en marge des accords salariaux alors qu’elles se sont mobilisées sans compter pour faire face à l’épidémie. Ce n’est pas du personnel de second choix », explique Pascal Barberey, du syndicat FO Santé de l’Aube. Mardi 8 décembre, le syndicat organise un rassemblement à l’EPSMA (établissement public de santé mentale de l’Aube) de Brienne-le-Château.
Le lieu n’est pas anodin puisque c’est à l’EPSMA que sont rattachées les MAS (maisons d’accueil spécialisées) qui accueillent des personnes polyhandicapées ou souffrant d’un handicap mental. Les trois MAS auboises (Brienne, Romilly et Troyes) sont des établissements publics mais leur personnel ne bénéficie pas du Ségur car ils sont rattachés au secteur médico-social. Or, le Ségur ne concerne que le secteur de la santé. Les salariés (secteur privé) et les agents (secteur public) du médico-social n’en bénéficient donc pas (seule exception : le personnel des Ehpad). Inacceptable pour le syndicat. « Tout le monde au même niveau ! Ces agents ou salariés ont droit, eux aussi, à la reconnaissance des pouvoirs publics ».