Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées, s’est rendu hier après-midi au centre de vaccination installé à la salle des fêtes de Lannemezan. Un dispositif parfaitement en place, qui ne demande qu’à être rodé.
Damien Sibel, directeur des services de la mairie de Lannemezan explique : “Nous avons été informés il y a moins d’une semaine, mardi dernier, tard, par la préfecture, qu’un centre de vaccination devait être ouvert sur la commune. Nous avons reçu le cahier des charges jeudi, mais nous avions déjà bien travaillé et avancé. Les services techniques se sont mobilisés et ont été très réactifs”. Ce que confirme Rodrigue Furcy, préfet des Hautes-Pyrénées : “Quatre centres sont déjà ouverts dans les Hautes-Pyrénées : ici, l’espace Robert Hossein à Lourdes et deux sur Tarbes, à l’Ayguerote et au Parc des Expositions. Deux de plus seront opérationnels la semaine prochaine, à Vic-en-Bigorre et à Bagnères-de-Bigorre”. Le but est d’être au plus près : “Nous étudions d’autres possibilités, qu’un médecin et / ou un infirmier se déplacent à domicile, ou encore un centre mobile sur certaines communes ou lieux de résidence”, complète le représentant de l’État.
Il visite les lieux : deux box de consultation prévaccinale pour les médecins, trois box de vaccination pour les infirmiers, deux box postvaccination, dont un équipé avec un lit médical, pour parer à toute éventualité. Cette semaine, la mise en place se fait avec le personnel de santé ou encore les aides à domicile, de plus de 50 ans ou à risque. C’est le docteur Philippe Lacoste qui coordonne le centre de vaccination. Il a commencé à rechercher des confrères pour tenir les permanences, à mettre en place le planning des médecins et infirmiers disponibles. La mairie, elle, a en charge la logistique et la traçabilité des vaccins, l’armoire réfrigérée aussi, enfermée dans une pièce sans autre ouverture qu’une porte, dont seulement trois personnes ont la clé.
Hier pour le premier jour, 26 personnes ont été vaccinées.
Le centre devrait rapidement atteindre un rythme de croisière de 50 personnes par demi-journée, un nombre qui pourrait passer à 100 ou 150 en fonction des besoins… si bien sûr les médecins et infirmiers répondent présents. Même si les heures effectuées sont rémunérées, c’est le temps qui manque parfois au personnel soignant. Pourtant la mobilisation est bien là : Sabine Fouga, cadre de santé de la mairie de Saint-Lary-Soulan et Edwige Mieyan infirmière à la maison de santé de la commune sont descendues de la vallée d’Aure pour se faire vacciner, et proposent leurs services. Edwige Mieyan le dit : “Il faut donner l’exemple. Et puis, nous avons un projet de santé publique à la maison de santé sur la vaccination, il est donc logique de venir”. Le docteur Marc Chicoulaa est là aussi. Médecin pendant 44 ans à Campan, il occupe sa retraite… en faisant des remplacements à Castelnau : “Je préfère faire les piqûres moi, mais l’infirmier est doux et va vite. Les gens qui ne veulent pas se faire vacciner ont tort. La vaccination est un geste civique”. Bernard Plano, maire de Lannemezan et président de la communauté de communes du Plateau de Lannemezan interroge le Docteur Grand, médecin de l’ARS, qui est là en compagnie de Madame Michelot, inspectrice de l’ARS : “Sur la MARPA, la résidence pour personnes âgées que nous gérons dans Les Baronnies, nous avons 8 cas de Covid, comment cela peut-il se passer ?”. Des solutions ont déjà été pour partie trouvées.
