Le nouveau grand entrepôt des données de santé, le Health Data Hub, aurait dû émerger comme une promesse d’avenir en pleine crise pandémique : il aura au contraire passé l’année 2020 dans la tourmente, en raison du choix très controversé de son hébergeur, le géant américain Microsoft. Les doutes sur les garanties offertes par le droit américain sur la sécurité des données de santé des Français, dont « l’Obs » s’était fait l’écho, ont poussé le ministre de la Santé Olivier Véran à reconnaître des risques d’exploitation abusive et de fuites auprès de la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (Cnil). Le retrait du mastodonte américain n’est cependant pas pour demain : Olivier Véran a donné jusqu’à la fin 2022 au Health Data Hub pour trouver une solution alternative.
Deux ans ? Un délai interminable dans les circonstances actuelles. Président du Cercle de la Réforme de l’Etat, Christian Babusiaux a présidé l’Institut des Données de santé de 2007 à 2016. Il appelle le gouvernement à se débarrasser au plus vite de Microsoft et à réformer en profondeur le Health Data Hub.
Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est engagé en novembre à retirer l’hébergement du Health Data Hub à Microsoft « d’ici deux ans ». Tout est donc réglé ?
Rien n’est réglé, bien sûr. Ce délai de deux ans, qui constitue un pas en arrière par rapport aux précédents engagements de Cédric O
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