C’est sous une pluie battante que la poignée de courageux s’est rassemblée ce jeudi 21 janvier : des personnels en majorité du médico-social, des infirmières, des sages-femmes. “Tous les oubliés du Ségur” explique Christelle, de Cossé-le-Vivien. Elles et ses collègues du privé n’ont pas pu toucher un centime du Ségur “et pourtant, nous aussi, nous avons pris notre part dans l’épidémie de coronavirus.“
“On est dirigés par des Pieds nickelés”
Sous les bannières des syndicats CGT, et Sud Solidaire. Ils dénoncent, toujours, le manque de lits, de personnels, de matériels. Catherine, ancienne cadre de santé de l’hôpital de Laval, a vu son outil de travail se dégrader : “Le monde d’après il est presque pire que le monde d’avant, on continue à fermer des lits, on se rend compte que la politique de destruction du service public de la santé continue.” Selon elle “le Ségur de la santé, c’est une vaste blague, on et dirigés par des incompétents, des pieds nickelés“.
Certains personnels sont exclus, et le point d’indice n’est pas augmenté, c’est absolument scandaleux. Et on voit la catastrophe de la campagne de vaccination. Rien ne va !
Dans les rangs c’est l’incompréhension, la colère. Certaines infirmières ou aide-soignantes, pourtant en première ligne lors de l’épidémie de coronavirus, notamment au printemps, n’ont pas eu droit à la prime du Ségur. Une injustice pour Linda Ségura-Mangé secrétaire départementale de la santé et du social CGT en Mayenne, “c’est même une forme de mépris. On a décidé de s’unir parce qu’on travaille tous pour l’humain.“
C’est une forme de mépris envers tous ces soignants exclus de la prime du Ségur.
– Marion Bargiacchi
– Marion Bargiacchi